EQUE est né en France à Rouen en 2014. Cette appellation réunie Elise Crouin et Camille Demarez qui se sont associées durant leurs études à l'ESADHaR, Campus de Rouen (76). Elise Crouin et Camille Demarez font parties des 9 félicités des diplômés 2016 de l'ESADHaR, tous départements confondus. Aujourd'hui, EQUE vit et travaille en Normandie.
Septembre 2016, « Visite performée » de l’exposition « L’Effet Vertigo » proposé par Marie Cantos. Journées du Patrimoine, Mac/Val, Vitry-sur-Seine (94)
Mars 2016, « Et la tendresse, bordel! », Plot HR, Rouen (76)
Janvier 2015, « YES FUTUR », Galeri STÔRK, Rouen (76)
ÉQUE cherche sans cesse à réunir des intimes, à nous placer dans des situations de reconnaissance face à des objets que la doxa entend comme futiles et qui, pourtant, peuvent devenir de petits trésors personnels. Prenons l'exemple de la cheminée. À son évocation nous pensons à l'intimité d'un âtre embrasé dans lequel crépite un bon feu de bois. Nous imaginons également des bibelots accumulés sur la tablette du fronton décoratif qui l'entoure, ou encore des photos de familles légèrement jaunies par la chaleur. La cheminée devient dans l'œuvre du duo ÉQUE, composé d’Élise Crouin et de Camille Demarez, le lieu d'un autoportrait. Elles en ont ainsi recréé une à partir de plaques de polystyrène empilées puis découpées, qui peuvent implicitement évoquer la stratification de la mémoire. Cet espace particulier dans un intérieur domestique demeure pour elles le rappel des cheminées condamnées qu'elles avaient dans leurs appartements respectifs et sur lesquelles trônait une petite collection d'objets attendrissants. Elles décident alors de surmonter le foyer factice et blanc d'un cadre démesuré accroché au mur. Celui-ci présente un dessin abstrait dont les dimensions furent décidées à partir de la taille du corps de chacune. Une surface jaune dessinée par l'une rejoint une surface bleue colorée par l'autre, recréant un horizon comme dans une peinture de paysage minimaliste. Elles injectent du sensible dans des petits riens et nous racontent des histoires à partir de coques de Noix personnalisées ou de Plongeoir à beurre. Elles dressent d’ailleurs, a posteriori, des récits dialogués sur la genèse de leurs pièces comme pour préserver ces moments d'exposition. Faux souvenirs teintés d'humour, parfois absurdes, ils sont un autre point d'entrée dans cet univers tissé à quatre mains.
Thomas Fort, 2016